Après un long chemin semé d'embuches (Groslay et autre Malassise), nous sommes arrivées dans une gare routière (soit-disant un aéroport) déjà peuplée par un groupe d'étudiants envahissant et sonore. De longues heures d'attente plus tard, nous fumes arrêtées au portail de sécurité à cause d'une montre gousset de dandy dont Telia ne voulait pas se séparer ("les bijoux ça passe!" avait dit le menteur préposé aux ordinateurs portables). Telia subit alors une fouille virile et musclée (par une femme) et une vérification de ses chaussures avec la machine-à-bip.
Notre instinct de survie nous poussa à avancer rapidement vers la porte d'embarquement D poursuivie par une masse hargneuse et avide de monter dans l'avion qui était pourtant jaune et bleu (private joke: presque aussi laid que du orange et du bleu!). Nous avons eu la chance de choisir nos places et nous installer à l'avant, car dans Lost, c'est la queue qui explose en premier.
Contrairement aux idées reçues, les hôtesses de l'air sont loin d'être toutes gentilles! Une pseudo suédoise tout à fait vilaine nous a hurlé dessus durant tout le voyage, mais ne comprenant pas ce qu'elle disait, cela nous a peu touché.
Le décollage fut impressionnant car nous n'étions pas DL au sol! Dur moment pour des couturières. Le manque de sol(e) durant le trajet se fit violemment ressentir lors de l'atterrissage (comme la fouille), un évènement plein de rebondissements! L'absence de visibilité totale qu'a créé la neige nous empêcha d'avoir peur, mais pas de nous la prendre en pleine face à la sortie de l'avion.
Passons sur le fait qu'un homme a failli emporter la valise de Telia, pourtant reconnaissable grâce à un signal discret (un nœud bleu), pour en venir directement à l'agression subie par Blanzy-la-Fiole par le vendeur des "Flygbus", qui tenait absolument à ce que nous achetions des billets déjà en notre possession. Et oui, les harengs c'est prévenant! Le voyage en bus fut marqué par la saleté des vitres qui nous gâchait la vue d'une neige grise et sale.
Arrivées à Stockholm, nous avons acheté nos abonnements de transport sans aucune encombre (attente de 40minutes au mauvais guichet ne peut pas être considéré comme une erreur). Un léger stress nous a envahi à la vue des gens qui courraient dans la gare, l'air hagard et affolé, mais nous parvînmes à Helenelund dans des délais corrects et sans courir (18h40 alors que nous fûmes parties le matin à 8h30).
Le problème dans les voyages en avion, c'est qu'il n'y a pas assez de sol au début et trop à l'arrivée!